L’hypnose remonte à la nuit des temps. C’est difficile de retracer son histoire avec exactitude mais on peut remonter ses origines lointaines avec la pratique des guérisseurs chamans de la préhistoire. Puis avec les anciennes pratiques comme les incantations égyptiennes il y a trois mille ans, les guérisseurs, la pratique de la médecine par les songes, le magnétisme animal de Mesmer etc. qui nous montrent déjà une forme de thérapie par la communication et l’influence du langage.
Le chirurgien écossais James Braid nommera officiellement le terme « hypnotisme » sur des bases scientifiques en 1841. Aujourd’hui de nombreux domaines médicaux utilisent l’hypnose, notamment pour préparer des interventions. Et grâce à l’imagerie cérébrale, nous comprenons mieux le fonctionnement du cerveau lors de l’état d’hypnose, avec des études approfondies en neurosciences.
L’histoire de l’hypnose et la science
C’est en 1841 que le chirurgien écossais James Braid remplaça le terme de magnétisme par le terme Hypnose. Il comprenait lors d’un spectacle de magnétisme de l’époque, qui ressemblaient au spectacle d’hypnose d’aujourd’hui, qu’il n’y avait rien de magnétique et que tout était suggestion et parole. Ce changement va entraîner une révolution dans le monde de la médecine. En 1845, le chirurgien anglais James Esdaille, ayant eu écho de cette technique permettant l’anesthésie, réalisa plus de deux cents opérations de toutes sortes en 7 ans sous hypnose, amputations, tumeurs abdominales, mammectomies… alors que les produits anesthésiques n’existaient pas à cette époque, ce chirurgien remarqua une grande amélioration dans la prise en charge de se patients grâce à l’hypnose. En France, c’est à partir du milieu du dix-huitième siècle que de nombreux praticiens vont l’utiliser.
À la fin de ce siècle, les célèbres Jean-Martin Charcot, ou encore Hippolyte Bernheim vont étudier l’hypnose et participer aux avancées de cette discipline. Ainsi que l’élève brillant de Charcot, Pierre Janet.
L’hypnose se développe dans de nombreux pays, notamment en Russie avec l’un des plus grands médecins de ce siècle Vladimir Bekhterev ou encore son compatriote Ivan Pavlov, prix Nobel de médecine.
En 1933, Clark Leonard Hull, dans son ouvrage Hypnosis and Suggestibility décrit une application clinique de l’hypnose mise au service du traitement de la douleur. Il démontre son efficacité en anesthésie. Son élève Milton Erickson entraînera une révolution dans ce domaine. Il apporte une approche de l’hypnose plus permissive. Avec des suggestions non-directives et des métaphores pour résoudre les problèmes des patients. C’est en 1980 qu’est introduit l’hypnose Ericksonienne.
L’activité cérébrale sous hypnose
L’hypnose est de plus en plus pratiqué dans le domaine médical. Depuis une vingtaine d’années. Grâce à l’imagerie médicale, on peut mieux comprendre comment fonctionne le cerveau dans cet état naturel.
Une étude de l’université de Stanford montre que l’hypnose modifiait efficacement l’activité et les connexions du cerveau.
Ils ont observé l’activité cérébrale des volontaires sous IRM dans quatre conditions : une phase de repos, la remémoration d’un souvenir, et deux séances d’hypnose différentes.
Ils ont pu observer trois changements du cerveau sous hypnose :
- Une diminution de l’activité cérébrale du cortex cingulaire antérieur, impliqué dans les fonctions cognitives rationnelles. Sous hypnose vous plongez dans votre expérience et la perception du monde extérieur diminue.
- Une augmentation des connexions entre le cortex préfrontal et l’insula. C’est cette connexion qui permet au cerveau de traiter et contrôler ce qui se passe à l’intérieur de vous.
- Une connexion réduite entre entre le cortex préfrontal dorsolatéral et le cortex cingulaire postérieur. Ce qui impliquait une perte dans la conscience de ses actes. Lorsque vous effectuez une tache et que vous vous impliquez dans celle-ci, vous le faites naturellement. Sans vraiment en avoir conscience.
Beaucoup d’études démontrent l’efficacité de l’hypnose, notamment dans le milieu thérapeutique et médicale. Il s’agit d’un état de focalisation de l’attention. Caractérisé par une absorption vers l’intérieur de soi, avec une diminution de la perception du monde extérieur. Le cerveau est plus ouvert aux suggestions, c’est la création d’une nouvelle expérience, comme si vous la viviez en vrai. Le cerveau remodèle alors ses connexions comme lors d’un nouvel apprentissage. C’est la plasticité cérébrale par la pensée.
Si vous souhaitez en savoir plus ou expérimenter l’hypnose, n’hésitez pas à me contacter, à prendre rendez vous et à me suivre sur mes différents réseaux.